| La musique arménienneLa musique médiévale arménienne, dans toutes ses formes – les chansons paysannes, les charakans (les œuvres pour le chœur) ou les mélodies goussanes (des trouvers) malgré la retenue extérieure de l'expression sont doués d’une riche rythmique et mélodie. Il est difficile de transmettre verbalement ce que la musique arménienne de cette époque contient en elle, on peut trouver le témoignage évident de ses valeurs dans les travaux de Horace ou Amirdovlat, qui «prescrivaient» la chanson des goussans à titre de remède curatif aux maladies fiévreuses en raison des émotions diverses. En examinant la musique de la période d'avant l'ère chrétienne, nous découvrons les anciens traces des chansons des goussans gardées dans la poésie épique sur Ara le Beau et l'impératrice assyrienne Semiramis.
Les goussans sont des chanteurs populaires, qui composaient et remettaient le contenu des chansons épiques, en actuant devant le peuple. L'art des goussans en passant l’épreuve des siècles a été populaire de tout temps, à l'époque du christianisme l'église s'est résignée même à ce que pendant les fêtes les goussans avaient l'habitude de donner les concerts dans les enceintes des monastères, où se réunissaient les habitants des villages environantes.
À 1868 par Tchoukhadjyan fut écrit le premier opéra arménien «Arshak II», mais les oeuvres d’ Alexandre Spendiarian ont mis la base de la musique nationale classique symphonique; par Armen Tigranyan sur la base de cette langue musicale, en 1912 fut créé l’opéra «Anouch». L'œuvre de M. Ekmalyan dans le domaine de la musique spirituelle et laïque est un phénomène considérable de la culture musicale arménienne.
Le traitement pour chœur par Ekmalian de la musique liturgique arménienne «Patarak» (“messe”) est une généralisation talentueuse de l'expérience et des traditions de la musique sacrée. Komitas fut un phénomène éminent et tragique de la culture arménienne nationale. La profonde intellectualité en liaison avec les connaissances fondamentales reçues dans l'académie d’Etchmiatsin, dans le conservatoire et l'université de Berlin, lui ont permis de créer la base solide de la folkloriste musicale arménienne et les sciences sur la chanson folklorique arménienne.
«Le recueil Ethnographique» de Komitas, comprenant 255 enregistrements, est une riche anthologie de la chanson arménienne paysanne. Les cahiers de Komitas contiennent plus de 3 mille mélodies. Son activité de professeur à Etchmiasin et le travail avec les choeurs de l'église sont considérables. La liturgie («Patarak») de Komitas, même inachevé, représente une perle inappréciable de la culture nationale. | |