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| L'Armenie IndependanteEn 1801, les Russes font leur apparition dans le Caucase. La Géorgie est occupée, puis le Nakhitchevan en 1808, le Karabagh et le Kantzak en 1813. En 1828, les territoires arméniens sont unis à la Russie sous le nom d'Armianskaia Oblast. Après avoir écrasé les Perses, le tsar Nicolas Ier fait de même avec les Ottomans. Mais lors du traité d'Andrinople, le 14 septembre 1829, l'Angleterre oblige la Russie à rendre les provinces d'Erzeroum, Kars et Ardahan à l'Empire ottoman déjà confronté à l'insurrection grecque (1821-1830). La Délégation nationale arménienne et le Bureau national arménien font alors pression sur les chancelleries, et la Russie finit par obtenir de Londres et de Paris la modification des articles du Congrès de Berlin relatifs à l'Arménie ottomane. En juillet 1914, deux inspecteurs généraux, norvégien et hollandais, doivent superviser les réformes dans les vilayets arméniens. La Première Guerre mondiale ne leur en laissera pas le temps, d'autant que l'Empire ottoman déclare la guerre à l'Entente le 1er novembre 1914. La plus petite des quinze républiques fédérées de l'U.R.S.S., l'Arménie, ne s'étend que sur 29 800 kilomètres carrés. Kars et Ardahan ont été rendues à la Turquie kémaliste. Le Nakhitchevan et le Karabagh sont passés sous le contrôle de l'Azerbaïdjan soviétique, et la Géorgie a repris les provinces d'Akhaltskha et Alkhalkalak. L'histoire de l'Arménie soviétique est, dès l'origine, marquée par la répression contre le nationalisme. Moins de deux mois après sa soviétisation, l'Arménie se soulève et rétablit un gouvernement dachnak (8 mars-2 avr. 1921). Mais l'Armée rouge revient à Erevan et, tout en combattant, les Dachnaks doivent se réfugier en Perse. Dépecée par tous ses voisins, l'Arménie soviétique doit réintégrer la fédération soviétique de Transcaucasie. Alors que l'Armée rouge et les milices azéries attaquent le Karabagh et le nord de l'Arménie, le président soviétique reçoit ses homologues arménien et azéri le 3 mai. Après l'échec du putsch du 19 août 1991 à Moscou, l'Armée rouge quitte le Caucase, laissant les combattants face à face. Erevan proclame son indépendance le 23 septembre 1991, rapidement reconnue par la C.E.E., les États-Unis et la Turquie. Le 16 octobre, Levon Ter-Petrossian devient le premier président de la République élu au suffrage universel libre. La dislocation de l'URSS permet à l'Arménie de retrouver son indépendance par référendum le 21 septembre 1991. Menée jusqu'en février 1998 par le leader nationaliste Levon Ter-Petrossian, l'Arménie fait face à de nombreux problèmes économiques, aggravés par les conséquences du tremblement de terre de 1988, qui a fait plus de 30 000 morts. La crise avec l'Azerbaïdjan à propos du Haut-Karabagh, se poursuit également, malgré diverses initiatives de médiation. C'est d'ailleurs ce problème qui a provoqué le démission de L. Ter-Petrossian et l'élection en avril 1998 de Robert Kotcharian, qui s'était opposé au plan de règlement proposé par l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). L'Arménie est membre de la CEI depuis son indépendance et cherche toujours auprès de la Russie une protection face à son voisin turc. Elle s'insère également progressivement dans diverses organisations régionales, comme le Marché commun de la mer Noire. En Janvier 2000 l'Arménie intègre le Conseil de l'Europe. |